top of page

Mercy hospital

  • projetindusdijon
  • 23 avr. 2015
  • 3 min de lecture

11185451_10153344941684866_254595940_n.jpg

11187986_10153344941709866_499902510_o.jpg

11180012_10153344941664866_316310438_n.jpg

Pour clôturer notre séjour irlandais, nous nous sommes rendus au Mercy Hospital, hôpital public situé au centre-ville de Cork. À cette occasion le chef de service de la pharmacie ainsi qu’un pharmacien clinicien (enseignant à l’université de Cork) nous ont reçus. Cet hôpital a une capacité d’accueil de 350 lits, il s’agit donc d’un petit hôpital. Par conséquent, la pharmacie est de taille modeste, elle est divisée en deux parties : le « stock », où les médicaments sont entreposés et classés par forme galénique et par principe actif, et la partie préparatoire, où sont principalement réalisés les préparations de cytotoxiques.

L’accès à la pharmacie hospitalière se fait en plusieurs étapes : quatre ans sont nécessaires pour obtenir un Bachelor de pharmacie puis un an de stage à l’hôpital est effectué, cela constitue le socle de formation commun. Ensuite, parmi les 20% d’étudiants qui ne choisissent pas la pharmacie d’officine, une partie s’oriente vers une spécialisation de deux années pour devenir pharmacien hospitalier.

Lors de notre visite, nous avons pu constater que le métier de pharmacien hospitalier en Irlande était assez proche de ce que nous connaissons en France. En effet, nous retrouvons les mêmes missions : gestion des stocks de médicaments, contrôle des prescriptions et du bon usage des médicaments, discussions des thérapeutiques avec les médecins (apports d’informations aux médecins et aux patients,…) et activité de recherche. Les pharmaciens surveillent la réalisation des préparations, notamment celle des cytotoxiques, et s’assurent de leur qualité. Tout comme en France, le pharmacien fait face à des contraintes financières, contraintes qu’il doit prendre en compte pour déterminer les spécialités du livret thérapeutique. Cela passe par des appels d’offre auprès des industries pharmaceutiques. Le pharmacien participe également au programme de pharmacovigilance en déclarant les effets indésirables graves ou inattendus, principalement des nouveaux médicaments mis sur le marché. Cependant, d’après le pharmacien qui nous a reçus encore plus d’attention devrait y être portée.

Ce qui nous différencie, de nos confrères irlandais, concerne surtout la coopération pour la rédaction de l’ordonnance avec le médecin. En effet, le pharmacien a un rôle primordial, il donne son avis sur les posologies, alerte sur les interactions médicamenteuses et les précautions d’emploi, il peut refuser de délivrer une ordonnance ; le pharmacien est au cœur de la réalisation de la prescription. La plupart du temps, cette collaboration de rédaction est systématique, toutefois des exceptions existent. Ce travail d’équipe permet de réduire le nombre d’erreurs médicamenteuses qui sont endémiques en Irlande.

Le circuit du médicament suit relativement le même schéma que dans les hôpitaux français. L’hôpital que nous avons visité est petit, ainsi le stock est réduit et se situe exclusivement dans l’unité pharmaceutique. Dans les services cliniques les infirmières effectuent des commandes qui leurs sont envoyées dans des caisses de la même manière que chez nous. Le suivi des stocks est informatique et physique, le compte est fait sur les étagères régulièrement.

Très peu de médicaments sont fabriqués par les techniciens (équivalent de préparateurs), il s’agit principalement de cytotoxiques. La surveillance de ces préparations est très rigoureuse.

Il n’y a pas de rétrocession dans cet hôpital, néanmoins cela existe dans certains hôpitaux. En Irlande, les patients sont donc principalement orientés en pharmacie de ville.

Au Mercy Hospital, les prescriptions ne sont pas informatisées, chaque patient dispose d’un dossier médical papier contenant l’historique de son hospitalisation (médicaments prescrits, analyses biologiques, radiographies…). Ce n’est pas le cas dans d’autres grands hôpitaux qui bénéficient d’un système informatisé.

Ce dossier papier est un livret comportant les sections suivantes :

- une page d’accueil : renseignements concernant le patient : nom, âge, poids, taille, MRN (Medical Record Number), qui correspond à un numéro d’hospitalisation, et notamment le cadre : « Drug allergies » dans lequel est stipulé si le patient a des allergies connues à certains médicaments ou non.

- les pages suivantes correspondent aux médicaments prescrits, avec leurs posologies, voies, date et heure d’administration

- une page avec le suivi microbiologique du patient

- une page « As required » où sont notés les médicaments à administrer si besoin

- une page pour les médicaments suivis spécialement type warfarine ou insuline

- une page terminale avec le nom de l’infirmière et la date des soins réalisés

Ce support papier est volumineux et toutes les parties ne sont pas toujours rigoureusement remplies par le corps médical. C’est la raison pour laquelle les pharmaciens souhaiteraient la mise en place d’un dossier électronique. Il serait plus facile d’utilisation, limiterait les erreurs et donc améliorerait la qualité des soins.

Le modèle de la pharmacie hospitalière en Irlande diffère peu de notre système, le pharmacien a les mêmes missions qu’en France mais il nous a semblé que la collaboration médecin/pharmacien semble plus développée et ancrée dans les habitudes de prescription que chez nous.


 
 
 

Comments


Featued Posts 
Recent Posts 
Find Me On
  • Facebook Long Shadow
  • Twitter Long Shadow
  • YouTube Long Shadow
  • Instagram Long Shadow
Other Favotite PR Blogs
Serach By Tags

© 2023 by Make Some Noise. Proudly created with Wix.com

  • Facebook Clean Grey
  • Instagram Clean Grey
  • Twitter Clean Grey
  • YouTube Clean Grey
bottom of page